Femmes et handicap : de nombreuses discriminations subsistent
Date de modification : 11 avril 2018Le 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes. C’est l’occasion de mettre en avant la lutte pour les droits des femmes et de souligner les inégalités qui subsistent.
Les femmes en situation de handicap sont particulièrement touchées par les discriminations : 4 femmes en situation de handicap sur 5 seraient victimes de violence.
L’accès à l’emploi des femmes en situation de handicap
Depuis la loi du 10 juillet 1987, il existe une obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH) visant à favoriser l’emploi des personnes handicapées. Malgré cela, les personnes en situation de handicap rencontrent des discriminations dans leur accès à l’emploi, notamment les femmes.
Le Défenseur des droits a livré en novembre 2016 un rapport sur l’emploi des femmes en situation de handicap.
Voir le rapport eploi des femmes en situation de handicap de 2016en PDF
Pour les femmes handicapées, les risques de chômage et d’inactivité sont plus élevés que pour les hommes handicapés. Elles sont en moyenne moins nombreuses à engager des démarches de recherche d’emploi et bénéficient moins que les hommes des dispositifs d’insertion professionnelle prévus pour les personnes administrativement reconnues comme handicapées.
Même si elles sont en moyenne plus diplômées que les hommes en situation de handicap, elles se trouvent davantage en situation d’inactivité. De plus, l’articulation des temps de vie privée et vie professionnelle touche également les femmes en situation de handicap : elles sont exposées aux discriminations liées à l’anticipation d’une potentielle maternité.
Cette inactivité des femmes handicapées a pour conséquence une dépendance financière à leur conjoint, leur famille ou aux aides sociales qu’elles peuvent percevoir, ce qui accroît leur précarité.
Les femmes handicapées risquent davantage que les femmes valides d’accéder à un emploi à temps partiel ou de niveau inférieur, moins bien payé. Parmi les personnes reconnues handicapées, 47 % des femmes sont à temps partiel contre seulement 16 % des hommes. Les difficultés d’accès à des postes à responsabilités concerne l’ensemble des femmes, qui font face au « plafond de verre ». Cependant, ces inégalités touchent plus intensément les femmes en situation de handicap : l’impact du handicap sur l’accès à des emplois de niveau cadre est plus fort pour les femmes que pour les hommes, les femmes handicapées subissant un cumul de discriminations. Parmi les femmes reconnues comme handicapées qui travaillent, 1 % seulement sont cadres.
Maudy Piot, feue présidente de l’association Femmes pour le dire, femmes pour agir (FDFA) soulignait qu’ "être femme et handicapée, c’est une double peine". Selon elle, les femmes sont davantage réduites à leur handicap que les hommes.
Le Défenseur des droits propose des pistes de solutions pour améliorer l’accès à l’emploi des femmes en situation de handicap. Il propose notamment une présence accrue des femmes handicapées sur les canaux et supports de communication pour améliorer leur représentation au sein de la société. Il recommande également d’améliorer l’accessibilité de la scolarisation et des études supérieures aux jeunes handicapés, et de développer une approche genrée dans l’accompagnement et l’orientation professionnelle des personnes en situation de handicap.
L'accès à l'emploi des femmes en situation de handicap est difficile en raison du cumul des discriminations.
Violences : les femmes handicapées comme premières victimes
Les femmes handicapées subissent de nombreuses violences. Selon l’ONU, plus de la moitié des femmes handicapées en Europe, Amérique du Nord et Australie sont victimes de maltraitance, contre un tiers des femmes valides. Le handicap rend les femmes plus vulnérables : elles ne peuvent pas ou peu se défendre lorsqu’elles sont victimes de violences.
L’agence des droits fondamentaux de l’Union européenne affirme dans un rapport publié en 2014 que 34 % des femmes handicapées avaient subi des violences physiques ou sexuelles sur le corps de la part d’un partenaire, contre 19 % des femmes valides. L’agresseur peut ainsi être le partenaire, l’aidant, ou quelqu’un dont la personne dépend au quotidien : elles sont dans l'incapacité de le dénoncer ou le quitter par peur de se retrouver sans aide.
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a de plus établi que 39 % des femmes en France subissant des agressions physiques ou verbales de la part de leur partenaire souffrent de handicap ou de « gênes dans la vie quotidienne ». Un chiffre effrayant est de plus souvent cité, notamment par l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir : quatre femmes handicapées sur cinq seraient victimes de violences.
Un autre problème est la non-accessibilité des logements d’urgence : les centres d’hébergement pour femmes victimes de violence ne sont en majorité pas accessibles aux personnes en situation de handicap, que ce soit en matière de d’ergonomie ou de personnel.
L’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir a mis en place un numéro d’Ecoute Violences Femmes Handicapées, le 01 40 47 06 06. Les permanences ont lieu tous les lundis de 10h à 13h et de 14h30 à 17h30 et tous les jeudis de 10h à 13h.
Cette permanence d’écoute a pour but d’aider les femmes handicapées et victimes de violences ou maltraitances à prendre conscience de leur situation et à se dégager de l’emprise de leur(s) agresseur(s). Un accompagnement juridique, social et psychologique est également proposé aux femmes en situation de handicap victimes de violences.
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