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Loi Avenir Professionnel : quelles mesures pour les travailleurs handicapés ?

Date de mise en ligne : 21 janvier 2019

La loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018 ou « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » fixe de nouvelles mesures concernant l’emploi des personnes en situation de handicap.

Elle a notamment pour objectif de faciliter l’emploi des personnes en situation de handicap en réformant l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH), mais aussi avec de nouvelles dispositions : référent handicap, majoration du CPF, télétravail... Qu’est-ce que la Loi Avenir Professionnel change pour les employeurs ? Suivez le guide !

Qu’est-ce que l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés ou OETH ?

L’obligation d’emploi de travailleurs handicapés ou OETH concerne les établissements autonomes du secteur privé et les établissements publics à caractère industriel ou commercial (EPIC) comptant 20 salariés ou plus. Cette obligation impose aux employeurs que 6 % de leur effectif soit constitué de travailleurs handicapés. 

Ces 6 % comprennent toutes les personnes en situation de handicap, quel que soit leur statut professionnel : stagiaires, alternants, intérimaires, contrats aidés, etc. 

Aujourd’hui, ce taux de 6 % est rarement atteint par les entreprises. Le taux d'emploi des personnes en situation de handicap dans les entreprises privées est de seulement 3,4 %.

Que change la Loi Avenir Professionnel pour l’OETH ?

La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 change plusieurs dispositions concernant l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés. 

La déclaration obligatoire pour toutes les entreprises

Auparavant, l’obligation de déclaration des salariés bénéficiaires de l’OETH ne touchait que les entreprises comptant plus de 20 salariés. A partir du 1er janvier 2020, toutes les entreprises, y compris les entreprises adaptées, quel que soit leur effectif, auront l’obligation de déclarer leur effectif total de bénéficiaires de l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés. Seules les entreprises dont l’effectif dépasse les 20 salariés seront toutefois soumises à l’obligation d’employer au minimum 6% de travailleurs handicapés. 

La révision régulière du taux de l’OETH

Suite à la Loi Avenir Professionnel, le taux de 6 % de l’effectif total de l’entreprise sera révisé tous les 5 ans, par rapport à la part des travailleurs bénéficiaires de l’OETH dans la population active et à leur situation au regard du marché du travail. Le taux de 6 % est un minimum : il ne peut pas être revu à la baisse.

Tous les 5 ans, un débat parlementaire aura lieu afin de discuter de l’éventuelle évolution du taux d’emploi des travailleurs handicapés, qui n’évoluera pas forcément selon l’issue du débat.  

Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2020.

Aider les entreprises à respecter l’OETH

A partir du 1er janvier 2020, les entreprises à établissements multiples apprécieront leur taux d’emploi de personnes en situation de handicap au niveau de l’entreprise et non plus établissement par établissement.

Equipe au travail

Comment respecter obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH) ?

Il existe plusieurs modalités qui permettent à l'employeur de respecter son obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) :

L’emploi direct

L’emploi direct est privilégié pour répondre à l’OETH. Selon l’article L512-6 du Code du travail, l’employeur s’acquitte de son obligation en employant les bénéficiaires mentionnés à l’article L. 5212-13, soit :

Il s’acquitte de son obligation quelle que soit la durée et la nature du contrat de ces bénéficiaires au sein de son entreprise.

Les stages, les mises en situation professionnelle ou le travail temporaire

L’employeur peut également remplir son obligation en accueillant :

  • Des stagiaires ou des jeunes de plus de 16 ans qui bénéficient de droits à la prestation de compensation du handicap, de l’allocation compensatrice pour tierce personne ou de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé,
  • Des personnes en période de mise en situation en milieu professionnel,
  • Des personnes mises à disposition par les entreprises de travail temporaire et par les groupements d’employeurs.

Ces emplois ne constitueront plus une modalité d’acquittement partielle de l’OETH mais bien des emplois directs à part entière. Le plafond de 2 % de stagiaires maximum est supprimé.

Le recours à l’intérim

La loi crée un nouveau recours à l’intérim, à titre expérimental du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2021. La mise à disposition d’un salarié temporaire auprès d’une entreprise utilisatrice est alors possible lorsque ce salarié temporaire est un des bénéficiaires de l’OETH mentionné ci-dessus.

L’aide au maintien dans l’emploi

Un autre facteur peut entrer en compte dans le calcul du nombre de bénéficiaires de l’OETH au sein de l’entreprise : l’effort consenti par l’entreprise en ce qui concerne les personnes rencontrant des difficultés particulières de maintien en emploi.

Le recours à un accord

L’employeur peut également s’acquitter de son obligation d’emploi de travailleurs handicapés en concluant un accord de branche, de groupe ou d’entreprise agréé pour la mise en œuvre d’un programme en faveur des travailleurs handicapés pour une durée maximale de 3 ans, renouvelable une fois.

Le versement d’une contribution annuelle

Si l’employeur ne s’acquitte pas à son obligation d’emploi de travailleurs handicapés, il doit verser une contribution annuelle pour chacun des bénéficiaires qu’il n’a pas employé.

Si l’entreprise a conclu des contrats de fourniture, de sous-traitance ou de prestations de service avec des entreprises adaptées, des établissements ou services d’aide par le travail ou des travailleurs indépendants handicapés, les dépenses liées à ces contrats peuvent être déduites de cette contribution annuelle.

Bureaux

Les autres mesures de la Loi Avenir Professionnel concernant le handicap

La formation des personnes en situation de handicap

Les travailleurs handicapés bénéficient d’une majoration de leur compte personnel de formation ou CPF.

Tous les centres de formation d’apprentis ou CFA doivent avoir un référent handicap et bénéficieront d’une aide supplémentaire pour chaque apprenti handicapé accueilli. Pour le moment, alors que l’apprentissage constitue un outil d’insertion professionnelle privilégié, seul 1,2 % des apprentis sont des travailleurs handicapés.

Le télétravail facilité

L’employeur doit systématiquement motiver sa décision s’il refuse la demande de recours au télétravail d’un travailleur handicapé. S’il en existe un(e), l’accord collectif ou la charte encadrant le télétravail élaboré(e) par l’employeur doit définir les modalités d’accès des travailleurs handicapés au télétravail pour faciliter leur insertion professionnelle ou leur maintien en emploi.  

La qualité de travailleur handicapé

Lorsque le handicap d’un travailleur handicap est irréversible, la qualité de travailleur handicapé lui est attribuée de manière définitive, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Le référent handicap

Toutes les entreprises employant 250 salariés ou plus doivent désigner un référent handicap chargé d’orienter, d’informer et d’accompagner les personnes en situation de handicap.

En bref : la loi Avenir Professionnel et l’emploi des personnes handicapées

L’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH) a été modifiée par la Loi Avenir Professionnel du 5 septembre 2018, notamment en ce qui concerne :

  • La déclaration obligatoire des salariés bénéficiaires pour toutes les entreprises du nombre de bénéficiaires de l’OETH, quel que soit leur nombre de salariés
  • La révision tous les 5 ans du taux de 6 % de l’effectif total de l’entreprise
  • L’appréciation de l’obligation au niveau de l’entreprise et non plus établissement par établissement pour les entreprises à établissements multiples

Plusieurs modalités permettent de respecter l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés :

  • L’emploi direct
  • Les stages, les mises en situation professionnelle ou l’intérim
  • Un accord de branche, de groupe ou d’entreprise agréé
  • Le versement d’une contribution annuelle

D’autres modifications ont été ajoutées, telles que :

  • Des mesures concernant la formation des personnes en situation de handicap, comme la majoration de leur compte de formation personnel ou CPF
  • La facilitation du recours au télétravail
  • La qualité de travailleur handicapé accordée de manière définitive
  • La désignation d’un référent handicap pour les entreprises de plus de 250 salariés

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